La presse s'agite, la presse bout. En ligne, elle s'organise: elle crée son syndicat (présentation le 23 octobre), elle réfléchit sur le sort de ses "ouvriers spécialisés". Le papier, lui, s'audite, se fait consultinguer, réorganise ses services, refait sa maquette, exemple: Le groupe Express-Roularta va renforcer la collaboration entre le web et l'imprimé, selon Xavier Ternisien.
On comprend les expérimentations et inventions des sites d'information en ligne, qui n'existaient pas il y quelques années: ils inventent leur métier.
Ils ont rechigné devant les grands concepts brandis depuis au moins 6 ans par les journaux du reste du monde: fusion des rédactions, convergence Web/imprimé, intégration des équipes. Ils y vont aujourd'hui, mais à reculons: "ok, on va changer notre salle de rédaction, mais pas question de fusionner avec les gars du web".
Mais en fait, l'intégration, la fusion, ça n'existe pas comme ça, d'un bloc, qui vous tombe sur le coin de la salle de rédaction, et merde, les journalistes du papier se retrouve à faire des liens dans leurs articles comme des bagnards du web.
Va-t-on donner dans le style Web ready workflow du Financial Times, qui fait passer le web avant tout, dans l'organisation en Pods du Guardian, qui impose de passer par un responsable de rubrique mutlimédia pour chaque papier? Changer de building?
On fait comme on veut, on fait des audits, on fait des fusions, mais il faut s'y mettre, et reconnaître que le contenu doit être avant tout produit pour le web, il faut former les journalistes à utiliser différents médias.
Il y a plus d'un an, on disait déjà ça: "l'intégration, c'est une cuisine pour plusieurs restaurants."
C'était il y un an, mais c'était en anglais, c'est normal que ça arrive maintenant en France.
- Secrétaires de rédaction du bureau "étranger" du New York Times, 1942, Courtesy Newsmuseum; Salle de rédaction du journal portugais "i".
Avant une conférence sur l'intégration des rédactions le 3 novembre, et surtout les mouvements stratégiques de la presse française, qui se mettent en place, rien de tel que de se replonger dans les expériences des journaux du monde entier, en commençant par le Guardian, dans cet article du Editors Weblog